→ LE CONTEXTE

drôles de macarons

Je m'appelle Joséphine Garnier. Je vis dans cette jolie résidence parisienne depuis maintenant quatre ans, et je dois dire que j'en ai vu des choses. Entre ces murs, peu épais qui séparent nos intimités, on peut tout savoir. Il arrive très souvent que j'entende la télévision des voisins de droite, ou bien les ébats, que je comprends simulés de la demoiselle. Tous les matins, Monsieur Dupond, vient me demander quelque chose, du café ou bien une pompe à vélo. Et moi bonne poire que je suis, je ne peux m'empêcher de lui répondre oui. Ensuite, certaines personnes ont eu la brillante idée de faire des trucs. Vous savez ces choses avec des bras, des jambes et qui crient pour rien ... des enfants, voilà des enfants. Et dans cet immeuble il y en a quand même un bon lot. Qu'ils aient six ou douze ans, ils nous enquiquinent. Ils écrivent sur nos boites aux lettres, ou déclenchent des boules puantes devant nos portes. Et quand les gens n'ont pas d'enfants, ils compensent avec un chien qui bave, ou un perroquet qui nous assomme avec les refrains de Claude François.
Des couples, des familles, des amis. Des hétéros, des homos, des gros, des maigres, des riches ou biens des pauvres. Il faut savoir habiter et cohabiter, et il faut dire que ça n'est pas facile tous les jours ...